Dardagny-Coppet, de la campagne genevoise au Lac Léman

Le temps magnifique de ce lundi 5 septembre m’a poussée à reprendre mon ancien vélo depuis la maison pour effectuer le tracé qui manquait à la Route Mozart en Romandie (même si Etienne l’a fait à sa manière.)

Petite entorse à la durabilité, mais cohérente avec mon rôle d’hôtesse et de maman qui devait faire des achats, j’ai été en voiture jusqu’à Prangins, puis en train depuis Nyon et en Léman express jusqu’au bout de la ligne, terminus la Plaine.

Vue depuis le quai 5 la gare de Genève

Si l’on veut aller voir la première stèle Mozart en territoire suisse, il faut monter à Dardagny par la Route du Mandement.

J’ai ensuite roulé sous un soleil de plomb à travers vignes et coteaux pour découvrir la campagne genevoise que je n’avais, j’avoue, jamais visitée. Le parcours 1, dit Route du Rhône puisqu’il part du Valais pour arriver à la frontière de Genève, semble clair sur la carte, mais il est en réalité très inégal: tantôt magnifique et confortable, tantôt scabreux ou mal indiqué. On passe de la piste claire et droite dans les champs à un sentier irrégulier en bord de rivière, pour arriver sur une autoroute à vélo, de 2 mètres de large, mais sans aucun vélo… Et combien de fois j’ai dû m’arrêter au carrefour pour trouver mon chemin, car les panneaux n’étaient pas visibles, inexistants ou posés à l’envers. Habituée à la Suisse allemande, j’avais oublié cette caractéristique romande, un peu flottante… Et, ironie du sort, la selle de mon vélo était mal fixée et comme je n’avais pas pris d’outils (!), j’ai roulé 45 kilomètres sur une selle flottante, elle aussi.

Descendre de Dardagny pour remonter à Russin, puis passer le Rhône pour arriver à Aire la Ville, coquet village. Ensuite large piste cyclable au milieu des tournesols jusqu’à Bernex avant de traverser Confignon et ses belles maisons entourées de vignes et de haies.

Changement de direction pour aller vers Onex en suivant les étudiants qui se rendent au Collège de Saussure, se perdre dans le Petit Lancy, et aller manger pour se ragaillardir. Puis tirer du côté de Claire Vue avant de descendre – à pied – le sentier improbable et sans nom qui contourne le Bois de la Bâtie, en longeant une petite rivière, sans nom elle aussi.

Retrouver ensuite l’Arve et la traverser pour arriver dans le quartier industriel de la Jonction. C’est là, en face des falaises de St Jean, qu’on trouve une oasis de calme et de pureté, avec le Rhône et son eau transparente. Magique, cette entrée dans Genève !

Après avoir roulé le long du quai, j’ai dû manquer une indication vélo et j’ai traversé le grand carrefour à pied. Rouler dans Genève peut faire peur, mais n’est en fait pas si terrible, malgré les travaux qui nous font faire un véritable gymkhana : suivre la rive du Rhône sur la Coulouvrenière, traverser sur la passerelle juste avant pour atteindre le Seujet, rouler le long du quai St Gervais et s’engager du côté de la gare, quand bon vous semble… Vous finirez bien par retrouver une voie cyclable en direction de l’est.

Depuis la gare Cornavin, plus besoin de réfléchir : toujours tout droit ! c’est là qu’on trouve la plus belle autoroute à vélo de Suisse, je suppose, sur la route de Lausanne qui conduit à la Plage, puis à Bellevue. J’avoue ne plus savoir si j’ai continué tout droit sur Genthod, il me semble que oui, car c’est à Versoix que j’ai dû ressortir mon GPS, perdue dans le bourg. En regardant la carte, je pense ne pas avoir suivi la Route du Rhône, ce qui explique que je sois arrivée par le bas, et non par Crève-coeur. J’étais, il est vrai, un peu fatiguée… et toutes les fontaines arrêtées en raison de la sécheresse.

Pour arriver à Coppet, j’ai passé par Mies et suis tombée sur le château de Tannay et son parc immense face au lac.

En ce lundi, le Château de Coppet n’était pas visitable mais, avec ses arcades, le bourg de Coppet mérite le détour.

J’ai finalement trouvé la stèle Mozart bien cachée, dans la cour arrière de la Maison de Commune : joliment installée, invisible pour les passants…

J’ai alors renoncé à remonter dans les vignes pour reprendre l’itinéraire prévu et j’ai foncé tout droit sur la Route suisse, en me laissant guider par les écriteaux Grand Tour, comme les motards !

A Prangins, contrairement à ce qu’on imagine, la stèle ne se trouve pas au Château, Musée Suisse de renom, mais au port des Abériaux. C’est là que j’ai bouclé ma journée à vélo.

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