Vienne Pop up
Carte enchantée qui s’ouvre sur un paysage coloré, musical et en relief, Vienne se referme. La neige apporte douceurs et calme. Et le train s’en va.
Dernière semaine sur le carrousel viennois : dernières images, dernières formations, derniers concerts et derniers musts.
Parcours dans les rues, l’occasion de revoir le Stefansdom, l’horloge Anker et découvrir les marbres roses de la Jesuitekirche. Une perle que j’aurais pu manquer.
Marcher au hasard, regarder les plaques commémoratives, les affiches impressionnantes et prendre un café chez Diglas.
Le cours Musik, Menschen, Begegnung à l’Université MDW s’achevait par un séminaire intensif qui nous a conduits du Brunnenpassage au Konzerthaus pour terminer par le concert magique du trio Vivid Consort.
Ambiance particulière, concentrée et recueillie mercredi au club de jazz Porgy and Bess pour écouter le pianiste ukrainien Vadim Neselovsky en duo avec la violoncelliste Anja Lehner. Le titre de l’album Odessa résonnaient comme un chant funèbre et le compositeur ukrainien Valentin Silvestrov (1937-), exilé aujourd’hui, entre dans ma playlist.
Assez beau de finir le voyage musical avec ce Winterreise revisité à l’Akademietheater par Olivier Welter et Clara Frühstück. Voix brisée, guitare mélancolique et piano puissant travaillant le grain des mélodies de Schubert avec le Sehnsucht d’aujourd’hui.
Dimanche, Pop culture et places to be, sous la neige.
J’avais gardé pour la fin de mon séjour l’exposition Austropop – de Mozart à Falco, au Theatermuseum. Outre les deux stars de l’affiche, Joséphine Baker et l’opérette – devenue soudain pop, elle aussi -, il me manquait les références de la variété autrichienne. Heureusement, Nina m’accompagnait.
Alors nous avons tout fait ! Et le régime autrichien s’accordait bien avec le temps. Passage chez Sacher, saucisses au Würstelstand de l’opéra et Apflestrudel à la Palmenhaus.
Dernière occasion de voir l’exposition Look à la fondation Horton. Ou quand l’art fait Pop !
« Populaire, éphémère, jetable, bon marché, produit en masse, spirituel, sexy, plein d’astuces, fascinant et qui rapporte gros. »
Richard Hamilton
Collection qui réunit côte à côte Picasso, Warhol, Bacon, Van Dogen, Niki de Saint Phalle. Collection qui questionne la beauté – et le poids de la beauté -, la mode, le mal gaze d’une époque et la force d’attraction d’une femme, veuve d’un richissime propriétaire de magasins acquis en 1938 auprès d’une famille juive. Collection qui ingerroge le passé.
Cette semaine, on jouait Aida à l’opéra, ce soir, c’est La Bohème. Le public endimanché s’engage dans l’escalier. Pour moi, ce sera le dernier café, en face, à la Konditorei Aida, un sac de provisions sous le bras pour Elena, première chanteuse rencontrée à la Wiener Singakademie et qui sera le dernier visage viennois. Elena, arrivée d’Ukraine en février 2022, qui doit recréer sa vie dans cette ville, autour de la musique. Que son étoile continue à briller.
Tout simplement Merci, Isabelle, pour ces dernières photos, ces ultimes visites, l’envie de ne rien oublier et de boucler la boucle sans la boucler…
Bon retour chez toi !