Baden-Zurich, d’un monde à l’autre

Attendant la fin de la pluie, j’ai quitté tranquillement la quiétude de mon Auberge de Baden pour rejoindre la petite ville de Spreitenbach. Si les quartiers nord sont toujours plus industriels, le centre ressemble encore à un village et la stèle Mozart s’y repère aisément.

Puis restant sur la rive sud de la Limmat, j’ai traversé Dietikon et pris la route de la Goldküste, la Route 66, bien sûr !

Soucieuse de contrôler mon vélo au Bikeworld, j’ai fait un détour par la zone commerciale de Schlieren. Assez drôle de rouler sur deux roues entre les garages Porche, Tesla, Mercedes !

A midi, je me suis invitée à dîner dans une résidence pour…. seniors. Le nom Tertianum sonnait bien à mes oreilles de latiniste, l’accueil semblait sympathique, alors je suis entrée. Je n’ose imaginer ma tête quand j’ai constaté qu’il n’y avait que des têtes blanches, mais j’ai été reçue très chaleureusement et j’ai mangé au milieu des ainés. Finalement, à chacun sa manière de rouler : certains en vélo, d’autres en tintébins.

A Schlieren, j’ai été accueillie par Peter Daniels, membre éminent de Europat Cantat suisse et organisateur des festivals suisses des choeurs de jeunes (SKJF), qui m’a fait découvrir le centre de ce qui était alors une bourgade paysanne, à voir la place de l’église et les belles fermes du centre, et qui est maintenant la banlieue de Zurich.

La stèle Mozart est joliment installée devant le musée de la ville, dans le parc de la ville.

Il faut aussi entrer dans la Stürmeierhuus, restaurant typique dans la grande ferme rénovée.

Sortant de Schlieren par un itinéraire alternatif très agréable qui suivait la très longue Schulestrasse, entre bâtiments de l’Université de Zurich un côté et la piscine de l’autre, puis la rue Pestalozzi, j’ai repris la route principale, la Zürcherstrasse et tourné à gauche après l’immense bâtiment de la Poste, sur le pont Hermetschlossbrücke, pour regagner un peu plus loin la route 66 qui suit la rivière.

Évidemment, je craignais l’entrée dans la Grande Ville, mais arriver à Zurich en longeant la Limmat est très reposant.

Jardins familiaux, maisons d’un autre temps, chemin de gravier, passerelles, barques dans la rivière, puis dès qu’on bifurque, à angle droit, quartier industriel, rails de trams et chemin de fer aérien, université. J’avais rendez-vous avec Laetitia au Gestaltung Museum Schaudepot situé au Toni Areal, fourmilière universitaire et artistique.

Puisque nous étions deux maintenant, nous avons pris les transports publics pour traverser la ville jusqu’à l’Auberge de Jeunesse. J’avoue que cela m’a moins stressée. Pas de rails de tram à éviter !

Belle soirée avec ma fille. D’abord flânant dans les rues, nous sommes tombées presque par hasard sur le Musée Rietberg qui abrite une somptueuse collection d’objets extra-européens. Miniature de jade chinois, statuettes africaines, danse de dieux hindous et tant d’autres merveilles, avec comme fil rouge la question de savoir comment tous ces objets sont arrivés au Musée. Même des masques de carnaval suisses.

Puis direction le lac et le coeur de la ville pour trouver un Biergarten, discuter encore et encore, comme toujours avec Laetitia, et apprécier l’énergie de cette ville puissante même de nuit.

1 thought on “Baden-Zurich, d’un monde à l’autre

  1. Mais quel extraordinaire projet et quelle belle aventure ! Je viens de découvrir vos pérégrinations sur les traces de Mozart dans « le Palinzard » et me suis empressée d’aller me promener sur votre blog. Adepte de vélo et fan de Vienne, je vais vous suivre avec enthousiasme ! Vos descriptions, vos commentaires et vos photos donnent envie de s’évader avec vous.
    Bonne route et salutations à Laetitia,
    Antoinette (Schwitzguébel)

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