Christmas in Wien

En cette période de l’Avent, Vienne scintille de tous ses ors, les marchés de Noël attirent les touristes, la magie de Noël imprègne l’atmosphère et emplit les magasins. Bien sûr, ici plus qu’ailleurs, la musique contribue à créer cette ambiance assez typique qui plaît aux visiteurs de passage, mais aussi aux Viennois eux-mêmes.

L’offre culturelle est à son comble et les institutions rivalisent de concerts somptueux. La soirée du gala Christmas in Wien représente l’un des points d’orgue de l’Avent. Y participer avec la Wiener Singakademie fut un événement et un honneur.

Préparé par Heinz Ferlesch, l’excellent chef titulaire et âme du Konzerthaus, le chœur a accompagné les solistes et les fameux Wiener Sängerknaben sur l’ensemble des pièces chantées dans un répertoire qui mêlait Noëls populaires, Christmas Carols, Schedryk ukrainiens et airs américains dans des arrangements originaux. A la direction, une femme : la Française Claire Levacher, qui s’est montrée spontanée, positive et chaleureuse. Sacré challenge que de faire résonner Noël dans ce décor surchargé, presque kitsch, tout en donnant une place aux troubles de notre monde.

Ce concert mémorable est visible en intégralité sur la chaîne autrichienne ORF2 : https://tv.orf.at/program/orf2/christmasi294.html. Mais voici, en extrait, la Wiener Singakademie interprétant An die Musik de Schubert (Arr. Tristan Schulze).

Un immense plaisir de savoir qu’il y avait, dans le public de ce vendredi soir, Wolfgang Amadeus Brülhart, ambassadeur de Suisse aux organisations internationales à Vienne entre septembre 2019 et janvier 2022, fidèle soutien de l’Association Schweizer Mozartweg, avec sa femme Joy. Rendez-vous donné évidemment sous le nom de Mozart avant de passer une merveilleuse soirée en agréable compagnie.

En ce mois de décembre, une première étape viennoise prend fin et les images garderont la trace de mon passage. Mes soirées ont été bien occupées et traverser le Konzerthaus encore désert, monter dans les étages, passer par les accès de service pour rejoindre les répétitions dans les différentes salles où nous travaillons me laissera une émotion particulière.

Jusqu’à ce joli moment du Sing Along de Noël, chantée ouverte à tous et conduite avec finesse, humour et précision par Heinz Ferlesch et ses choristes de la Wiener Singakademie. L’occasion de voir le chef en action et de proposer un extrait du Messie en effectif réduit.

Cette semaine, j’ai aussi tourné la page de cette école de langue dans laquelle j’ai passé mes matinées en compagnie de jeunes de l’âge de mes élèves, venus de tous horizons, des rêves plein la tête, suisses, italien, irlandaise, ou comme cette jeune ukrainienne, rattrapée par la réalité de la guerre.

Ce week-end, j’ai aussi quitté mon appartement de la Schmöllergasse, dans ce palais modernisé.

Et c’est le Belvédère sous le soleil de l’hiver qui restera emblématique du paysage mental de ce début d’hiver viennois.

C’était le jour du retour d’Etienne.

La suite s’annonce très beethovénienne.