Moments partagés

Vienne attire et invite à la rencontre. Démesure, élégance, goût, classe. On ne peut être que charmé. Douceurs, vins et lumières, partout, souvent, trop.

Un peu nostalgique de tous les moments partagés durant ces dernières semaines, je me repasse le fil des discussions, des découvertes, des émerveillements et des rires partagés avant de fermer la boucle de cette période qui s’est ouverte puis refermée avec des concerts au Musikverein. Occasions magnifiques de voir Kirill Gerstein jouant les deux concertos de Ravel, Kent Nagano avec le Wiener Symphoniker, le touché perlé de Mitsuko Uchida et l’énergie communicative de Simon Rattle avec le London Symphonic Orchestra.

Dorures toujours pour la première journée avec Fabienne : Pavillon Otto Wagner, Sécession et la frise Beethoven avec la 9ème dans les oreilles, celle qui résonnera dans mon corps et ma tête le 31 décembre.

Journée bleue pour le grand Palais (Hofburg), les coupoles des grands Musées, le Museum Quartier et le Mozart-Denkmal.

Soirée jaune et violine au Volksoper pour L’Opéra de quatre-sous : une scénographie étonnante, avec dans le rôle de Mackie, en homme, la comédienne Sona MacDonald, celle-là même que nous rencontrerons, fine et douce, le lendemain au restaurant. Belle émotion.

Les marchés de Noël débordent de touristes et de sucreries, de quoi laisser Beethoven songeur devant les lumières de la ville et le Stefansdom paré de tous ses feux en ce samedi soir. Ambiance festive et rieuse avec Florence et Emmanuelle. Nous ferons le tour des restaurants avec Fabienne pour trouver un journal et finir la soirée au Café Schwarzenberg.

Contraste complet le lendemain avec la messe à l’Église des Augustins et la noirceur de Macbeth.

Vienne, ce sont aussi ces façades impressionnantes dans le centre.

Même l’immeuble du cabinet d’Esther, audioprothésiste, que nous visiterons lors de la dernière journée viennoise de Fabienne.

Mais, parfois, l’Histoire nous submerge au coin des rues. Hommage à un nom illustre ou aux anonymes effacés par la folie des hommes.

Soirée magique au Musikverein puis dans les rues désertées avant de grimper sur la terrasse du Twenty-five Hours.

Quelques images de mon quartier, plus calme.

Décembre à Vienne, les avions, les cars et les trains déversent les touristes. Devant tant de consommation, mon seul besoin a été celui de littérature.

Les mots ont le pouvoir qu’on leur donne.

Amélie Nothomb, quatrième de couverture du Livre des sœurs (2022)

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