En route vers Montpreveyres

Etape symbolique si l’on veut suivre rigoureusement la Route de Mozart en pénétrant les Bois du Jorat, mais pas conseillée si l’on cherche à avancer sur le parcours en Suisse. Il vaut mieux se rendre directement à Moudon en suivant l’itinéraire 44.

Après les deux concerts donnés à l’Hôtel de ville de Lausanne, les 15 et 17 septembre 1766, la famille Mozart a repris la route en direction de Berne.

Les pieds dans le lac et la tête dans les hauteurs, Lausanne est bien connue pour ses rues pentues et son dénivelé de 500 mètres. Il fallut donc prendre de nouveaux chevaux pour quitter la ville via La Sallaz, Vennes et Epalinges et viser le prochain relais qui était situé à Montpreveyres1, en traversant les Bois du Jorat, redoutés à cause de leurs célèbres brigands, en faisant peut-être une halte à l’auberge de Ste-Catherine (devenue Refuge de la SVPA) qui accordait un abri bienvenu aux voyageurs et aux pèlerins de passage.

La famille a sans doute suivi l’axe le plus direct, que l’on nomme aujourd’hui la « Route de Berne », chargée et dangereuse, et donc à éviter en vélo. C’est pourquoi, pour rejoindre le relais de Montpreveyres, situé, j’imagine, actuellement à l’Auberge des Balances, il faudra ruser et suer… pour un intérêt quasi inexistant !

Depuis la Croix-Blanche à Epalinges, partir en direction du Bois de la Chapelle, longer les terrains de foot et traverser le Grand-Chemin pour arriver à Vers-chez-les-Blancs, rejoindre alors l’itinéraire 44 que l’on suivra jusqu’à la Fruitière.

Au carrefour (point 2), continuer tout droit dans la forêt, passer devant le petit refuge de Savigny (point 4) et poursuivre jusqu’à un croisement (point 6) et continuer… à pied, ou prendre son courage à deux mains et faire le détour en revenant sur l’itinéraire 44 que l’on suivra jusqu’à Mollie-Margot, puis direction les Cullayes, descendre dans ce nous appelions lorsque j’étais enfant le « Trou du moulin » (eh oui, j’ai habité la région durant 20 ans et j’ai parcouru à vélo tous les chemins et les lieux-dits), puis remonter vaillamment jusqu’à la route de Berne que l’on traversera avec la plus grande prudence pour arriver devant l’auberge des Balances où il n’y a strictement… rien à voir !

Retour sur Lausanne en bus, ou par le nord en montant (!) sur la Mellette et suivre l’itinéraire vélo proposé qui vous ramènera au Chalet-à-Gobet.

Pour les régionaux, cette courte étape est une merveille car elle parcourt les hauts de Lausanne par de jolis chemins – qui montent et qui descendent – et elle traverse une partie de la forêt très agréable par grande chaleur.

NB. A 890 mètres d’altitude, ce sera le point culminant de mon parcours jusqu’à Vienne. On peut rire…

1 Nicole Keller, Reiserekonstruktion Reisen zu Mozarts Zeiten 1766, p. 31

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *